Il faut protéger les indépendants et les PME durant cette période de confinement. Il faut leur permettre de (sur)vivre pour éviter un bain de sang social, un tsunami sans précédent de faillites et de licenciements. Des mesures ont été prises. Elles sont insuffisantes face à l'ampleur et la gravité de la situation. La France a décidé de protéger ses entrepreneurs pour ne pas abîmer sa machine économique. La Belgique doit en faire autant.

 

Le gouvernement a pris ce soir une mesure radicale : le pays sera quasiment à l'arrêt jusqu'au 5 avril. Chacun doit prendre sa part de l'effort colossal demandé aujourd'hui à la population. Les indépendants et les chefs de PME doivent être protégés. La plupart d'entre eux n'auront plus du tout de rentrées financières. Il faut leur permettre de geler leurs dépenses

 

Il n'est pas indécent en particulier de demander un effort aux banques, qui ont obtenu le soutien dont elles avaient besoin dans un passé récent. Les prêts à court terme doivent être possibles à des taux d'intérêt réduits, surtout vu la mobilisation des outils publics pour accorder des garanties.

 

UCM demande aux autorités un moratoire sur le remboursement des prêts publics (c'est fait à Bruxelles), un moratoire sur le paiement des loyers privés payés par les entreprises, et un moratoire sur le remboursement des prêts hypothécaires.

Le chômage pour force majeure doit être automatique pour l’ensemble des employeurs du pays.

L'indemnisation par l'employeur du premier mois de maladie doit être temporairement suspendue.

Pour préserver la trésorerie des entreprises, les cotisations patronales et le précompte professionnel doivent être gelés, tout comme l'ensemble des taxes pesant sur l'activité économique.

UCM insiste pour que le droit passerelle, qui garantit une sorte de chômage aux indépendants, soit accordé pendant tout le temps de la crise. Pour beaucoup de personnes et de ménages, c'est la seule possibilité d'obtenir un revenu. Les fonds de crise débloqués par la Wallonie et Bruxelles doivent permettre d'augmenter les montants (1.292 € pour un isolé, 1.614 € pour un ménage). 

Chacun doit prendre sa part de l'effort colossal demandé aujourd'hui à la population. Les salariés, les banques, les propriétaires, les actionnaires, les consommateurs… doivent se montrer solidaires des indépendants et des chefs de PME. C'est la condition du redémarrage économique quand la crise sanitaire sera derrière nous.