Quelques heures après la présentation de l’accord du gouvernement fédéral, UCM a pris le temps d’une première analyse et d’ores et déjà, se réjouit que le chaos ait pu être évité !
Cet accord est le fruit d’un compromis. Après 236 jours, chacun a dû mettre (ou remettre) de l’eau dans son vin, de sorte que le breuvage n’est plus totalement le même que celui de la fin de l’été dernier.
L’accord reste positif dans les grandes lignes
Nous reconnaissons que le contexte, dans lequel cet accord est né, est très compliqué.
Aspects budgétaire et énergétique, défis climatiques, vieillissement de la population sont autant de paramètres qui réduisent les marges de manœuvre, et poussent à la prise de responsabilité autour de réformes structurelles.
A ce jour, il nous est, cela dit, important de mettre plusieurs aspects en exergue :
• La politique d’activation est ambitieuse : travailler doit toujours être plus attractif que l’inactivité. La technique de la carotte et (pas uniquement) du bâton a été retenue par les négociateurs ;
• La modernisation du marché du travail, au travers d’une flexibilité accrue et positive. Bémol, cela dit, autour du travail dominical – sa praticabilité doit être relativisée selon les secteurs ;
• L’effort sera collectif sur la réintégration des malades de longue durée et ne pèsera plus (presqu’) uniquement sur les épaules des employeurs ;
• Un pas déterminant a été posé vers une volonté de simplification administrative, au travers de l’annulation du Federal Learning account, un des nombreux chantiers d’UCM ces derniers mois. Il y en a encore d’autres, que nous continuerons à défendre et porter ;
• Le système d’indexation automatique est maintenu en l’état, mais UCM demandera, le cas échéant, des compensations en termes de réduction de cotisations ONSS. A ce sujet, l’avis des partenaires sociaux pour faire évoluer le système sera déterminant. Là aussi, UCM salue l’ouverture de discussions ;
• Force est de constater un climat positif et une volonté de mettre l’accent sur la compétitivité, l’esprit d’entreprise et l’intention d’enfin récompenser l’entreprenariat ;
• Nous prenons également acte de la modification du « zéro coti », mais aussi de son caractère illimité garanti et des montants corrigés ;
• Bonne nouvelle aussi pour le statut social des indépendants, et plus particulièrement les indépendants complémentaires, qui ont désormais accès à la pension libre complémentaire ;
• En matière de pensions, un pas significatif a été franchi vers un système soutenable et plus respectueux du fruit du travail des indépendants. Ce dossier sera suivi de très près par le service d’études d’UCM ;
• Par contre, nous restons sur nos gardes dans le dossier sensible de la taxation des plus-values, et allons certainement interroger nos affiliés, puisque ce sont eux qui sont les premiers concernés par cette mesure, qui toucherait un patrimoine acquis à force de travail et de volonté ;
• Le chapitre « environnement » nous semble plus fragile. UCM espère toujours un développement combiné tant de l’économique, du social que de l’environnemental. Le gouvernement de Bart De Wever doit, à présent, rassurer les indépendants et les pme dans leurs démarches, actuellement à vitesses variables, de certains vers la transition environnementale. La sauvegarde de la compétitivité de nos PME passe aussi par là.
Enfin, cet accord de gouvernement met en exergue l’ADN des PME et le reconnaît, c’est un signal encourageant et motivant pour 99 % du tissu économique belge !
UCM se tient, dès à présent, à disposition du gouvernement fédéral et rappelle le rôle fondamental des partenaires sociaux pour poursuivre ce travail.
Aujourd’hui, il est temps d’avancer et d’entrer en action !