UCM prend acte de la présentation du budget du gouvernement wallon. Si l’on doit attribuer une note, nous dirions : bien mais peut mieux faire. De larges zones d’ombre planent encore sur les possibilités offertes aux entreprises de survivre à la crise énergétique.

UCM, au nom des milliers d’entreprises et d’indépendants qu’elle représente et d’autant de situations catastrophiques vécues sur le terrain, a été attentive à l’annonce du budget du Gouvernement wallon.

Nous saluons le geste… mais il ne sera guère suffisant.
En effet, les entreprises ont des besoins de liquidité et de trésorerie, qui cumulées, sont gigantesques déjà aujourd’hui, mais aussi demain.

Les dispositifs annoncés ne s’adressent malheureusement pas à tout le monde, car les surcoûts ne sont pas entièrement pris en charge. 
UCM est consciente que personne n’a de baguette magique et ne peut proposer de solution miracle, d’autant que l’effort doit rester collectif. Si la Wallonie et la Flandre ont officialisé leur plan de soutien aux entreprises, UCM attend aussi que la région bruxelloise sorte du bois.

De plus, si l’on demande aux entreprises de fournir un effort et de préparer (par exemple) et sur le long terme leur transition énergétique, il faut que l’administration wallonne soit, elle aussi, et à très court terme, capable de résilience.
La tâche administrative, liée à l’octroi des aides aux entreprises déjà sous pression et aculées de toutes parts pour certaines d’entre elles, doit être la plus légère et fluide possible.
Les aides doivent parvenir aux PME, en grande difficulté.

L’heure n’est pas au chipotage. La souplesse et la compréhension sont de mise dans l’application rapide de ce schéma. L’objectif est de permettre aux entreprises de récupérer de la trésorerie, afin de faire face aux factures les plus urgentes, dont celles d’énergie. Cet apport financier est primordial, il offre des perspectives aux chefs d’entreprise dont les tiroirs caisse sont à sec. Le cash ouvre la possibilité aux chefs d’entreprise de garder la tête hors de l’eau, de respecter leurs échéances voire de demander des plans d’apurement, et de les honorer. Cela dit, seule une partie du surcoût de la facture énergétique sera couverte.

A ce propos, UCM insiste une nouvelle fois sur l’application d’un moratoire énergétique. En offrant ce bouclier de protection aux entrepreneurs, nos politiques leur donneraient ainsi la possibilité de poursuivre leurs activités et de maintenir l’économie à flot.

Les mesures annoncées ce vendredi par le gouvernement wallon, c’est une partie de solution mais pas la panacée.