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UCM est satisfaite du résultat des négociations ayant mené à l’accord sectoriel conclu, pour deux ans, dans les commissions paritaires 201 et 202.01. Pour rappel, siègent dans ces commissions paritaires UCM et APLSIA (membre UCM) ; UNIZO et BUURTSUPER ; COMEOS et les 3 organisations syndicales.

Les conventions collectives de travail qui entérinent cet accord sont à présent signées. Facteur de paix sociale, les accords sectoriels acquis cette fois-ci limitent la casse et les coûts supplémentaires pour les employeurs de PME, un élément dont les syndicats ne prennent pas toujours la mesure.

Cette paix sociale ne vient toutefois pas sans un certain nombre de concessions. UCM a œuvré pour qu’elles soient dirigées davantage vers ceux qui travaillent d’une part, et aient un coût salarial aussi limité que possible d’autre part.

Concrètement, l’accord obtenu comporte plusieurs points cruciaux :

  • Une intervention de l’employeur est instaurée pour indemniser le trajet domicile-lieu de travail lorsque le travailleur effectue son déplacement en utilisant un moyen de transport privé. Pour UCM, il était important de limiter cette intervention à 50% du prix de la carte train en deuxième classe, mais aussi de plafonner l’intervention au montant prévu pour un déplacement de 10KM (aller) ;
  • Une limitation stricte des conditions d’octroi de la prime « pouvoir d’achat » et du montant de celle-ci est de rigueur. Dans les cartons du gouvernement depuis plusieurs mois, cette prime touche deux types de PME : 

Soit les entreprises dont le résultat d’exploitation 2022 a augmenté d’au moins 5% par rapport à la moyenne du résultat d’exploitation des années 2019-2021, et dans ce cas, celles-ci devront payer 75€ (non food et alimentaire spécialisé) ou 150€ (supermarchés) à leurs collaborateurs ;

Soit les entreprises dont le résultat d’exploitation 2022 a augmenté d’au moins 25% par rapport à la moyenne du résultat d’exploitation des années 2019-2021 et dans ce cas, celles-ci devront payer 150€ (non food et alimentaire spécialisé) ou 250€ (supermarchés).

Les entreprises en perte en 2022 ne devront pas verser de prime.

Enfin, les modalités d’octroi de la prime de fin d’année seront modifiées à partir de l’année prochaine. Ainsi, le nombre de jours non prestés (notamment en cas de maladie) assimilés à des jours prestés pour le calcul de la prime de fin d’année va passer de 30 à 60. Il va de soi que ces assimilations restent suspendues au fait que des absences aient lieu et soient justifiées.

Ces accords mettent les entreprises à l’abri de prétentions syndicales supplémentaires qui ne manqueraient pas d’arriver à quelques encablures des élections sociales.

UCM considère qu’il s’agit d’un bon accord, en particulier au regard des accords de la grande distribution où la prime « pouvoir d’achat » peut se monter à 750€ dans certains cas. Dans toutes les commissions paritaires dans lesquelles UCM est présente, elle est arrivée à obtenir que la prime « pouvoir d’achat » soit suffisamment encadrée pour éviter trop de charges pour les PME.

De manière générale pour UCM, cet accord montre l’importance d’un secteur spécifique aux « petits commerces ». Le « petit commerce », ce n’est pas le commerce en petit et il est fondamental de lui conserver des structures adaptées à ses réalités.