L'urgence sanitaire est incontestable. La nouvelle mise sous cloche du pays décidée ce vendredi était devenue inévitable. Pour les dizaines de milliers d'indépendants et de chefs de PME concernés, c'est une catastrophe pire que celle de mars. UCM demande donc un soutien sans faille de la part des autorités, dont la responsabilité dans la situation actuelle est écrasante. Si la Belgique est le pays d'Europe le plus touché par le virus, ce n'est certainement pas à cause des entrepreneurs. Mais ce sont eux qui paient les pots cassés !

Les indépendants et les chefs de PME sont en colère ! Le premier confinement pouvait se justifier, face à l'irruption d'une maladie inconnue. Le second confinement, sept mois plus tard, est un scandale. Il frappe des entrepreneurs fragilisés, usés financièrement et moralement.

Ils n'ont pourtant pas d'autre choix que de faire front, de limiter les dégâts et d'espérer la reprise. 

UCM appelle le gouvernement fédéral, mais aussi les Régions, à prolonger et intensifier les mesures de soutien, en veillant à l'efficacité et à l'équité entre les secteurs.

Les indépendants et chefs de PME forcés de cesser leur activité – commerçants, soins aux personnes… mais aussi fitness et sport indoor fermés depuis lundi – doivent bénéficier à la fois du doublement du droit passerelle, prévu pour l'horeca et l'événementiel en octobre et novembre, et de l'exonération des cotisations patronales au troisième trimestre. Le chômage temporaire force majeure coronavirus, sans frais ni formalités, doit rester accessible à l'ensemble des entreprises.

Les Régions doivent élargir l'aide promise à l'horeca, 3.000 euros à Bruxelles, de 3.000 à 9.000 euros en Wallonie en fonction du nombre d'emplois. Elles doivent travailler à un plan de reprise avec un soutien proportionnel à la perte du chiffre d'affaires. 

Le redémarrage de l'économie est un objectif obligatoire. Il ne sera pas possible sans une gestion sanitaire de la crise, désastreuse jusqu'à présent. Les entrepreneurs ont rempli toutes leurs obligations. Ils ont investi des sommes considérables pour permettre le télétravail, pour assurer la sécurité des salariés et des clients. Ils exigent le fonctionnement des outils (testing, tracing, quarantaines, application, baromètre, commissaire corona) qui doivent assurer la maîtrise de l'épidémie et leur donner un cadre stable dans lequel ils pourront travailler.