Chaque trimestre, UCM interroge les indépendants et dirigeants de PME wallons et bruxellois. L’occasion de prendre la température quant à l’évolution de leurs activités et du climat économique actuel, à quelques semaines d’échéances électorales déterminantes pour le développement de notre pays.
Le principal enseignement de ce baromètre est alarmant. Trois indépendants / Patrons de PME sur quatre (76,2%) se sentent oubliés par le monde politique. Pour eux, c’est la déception. Parmi les principaux reproches formulés : un manque de compréhension et de prise en compte de leurs réalités quotidiennes, mais aussi et surtout l’impression de faire face à trop de vagues promesses électorales.
Les mesures proposées par les partis n’aident pas à les rassurer. 74,5% des indépendants et patrons de PME interrogés se déclarent inquiets ou très inquiets par rapport aux mesures envisagées. La confiance envers l’activité économique recule, les perspectives d’emploi également. Signe de cette méfiance accrue, un entrepreneur sur cinq déclare ne se retrouver dans aucun des partis politiques représentés au Parlement.
Les freins restent les mêmes : pression fiscale (61% des répondants contre 52% en 2023), coûts du travail (57,2%) et incertitude quant au climat socioéconomique (50,6%). Les tensions entre l’Iran et Israël, la guerre en Ukraine ainsi que l’imminence d’échéances électorales en Belgique participent à ce climat d’instabilité.
Pour rappel, parmi les principales mesures réclamées à cor et à cri par les indépendants figurent :
- Un plan de lutte contre les pénuries de main d’œuvre,
- Une diminution des coûts sur le travail,
- Faire du bien-être des indépendants une priorité.
De nouveaux gouvernements seront prochainement mis en place. Il conviendra d’être particulièrement vigilant à ce que les besoins et préoccupations des indépendants et PME figurent en bonne place dans les déclarations de politique générale, régionale et communautaire. UCM y veillera.