Près de huit mois après les élections régionales, la Région de Bruxelles-Capitale demeure sans gouvernement de plein exercice.
L’impasse est donc totale. Plus inquiétant encore, aucune majorité n’a été trouvée, malgré l’ultime tentative de ces deux dernières semaines.
UCM et UNIZO regrettent ce naufrage politique, qui fragilise davantage un écosystème bruxellois déjà à la dérive.
Ce blocage institutionnel aggrave la situation économique, et pendant que les partis tergiversent, la dette régionale explose, les charges d’intérêt augmentent et la confiance des investisseurs s’effrite.
Belfius annonce la diminution de la ligne de crédit de Région de 500 à 200 millions d’Euros. Les prévisions du Cabinet Gatz en charge du budget parlent aujourd’hui d’un résultat financier de l’année en cours pouvant dépasser -1,5 milliards d’Euros.
A défaut de Gouvernement et de cap budgétaire clair, une nouvelle dégradation de la note de la Région est imminente.
Les conséquences en seraient désastreuses pour Bruxelles et son tissu économique.
La Banque Nationale de Belgique tire la sonnette d’alarme pour le budget de la Belgique, malgré les mesures fortes annoncées par le Gouvernement Arizona. Selon le rapport, ces mesures ne permettront pas de résorber la dette de l’Etat belge mais seulement d’éviter de l’aggraver.
La situation est encore bien pire à Bruxelles : pas de gouvernement, pas de vision, pas d’avancée. Aucune mesure, aucune réforme ne sont discutées. Si les entrepreneurs géraient leur société comme la classe politique gère aujourd’hui Bruxelles, ils la conduiraient tout droit à la faillite. Ce système n’est plus tenable !
UCM et UNIZO déplorent ce blocage institutionnel, qui met gravement en péril l’avenir économique de la Région Bruxelles-Capitale, et met les indépendants et PME en première ligne de l’inaction politique.
A l’échelle régionale, ce cul de sac institutionnel bloque des réformes essentielles et plonge les entreprises dans une incertitude néfaste à l’investissement, à l’emploi et à la stabilité économique.
Conséquence directe : la confiance des entrepreneurs s’effrite davantage chaque jour. Le moral en berne, faute de perspectives et d’espace pour se développer, certains d’entre eux, notamment dans le secteur des nouvelles technologies, décident d’abandonner Bruxelles pour s’installer dans l’une des deux autres Régions.
D’autres secteurs, qui ne peuvent pas se délocaliser, sont de plus en plus en difficulté. C’est le cas de l’HoReCa, la construction, le commerce de détail et de gros. Selon les chiffres Statbel, Bruxelles a enregistré plus de 1.900 faillites en 2024.
Selon le dernier « Rapport PME » Graydoncreditsafe Unizo UCM, le nombre de PME a augmenté de 0.6 % à Bruxelles, soit un pourcentage largement inférieur à la moyenne annuelle sur les 10 dernières années pour la Région. Tous les jours, nous rencontrons des entrepreneurs qui travaillent dur. Ils sont près de 137.000 à continuer à développer leur activité, avec passion et persévérance et ce, malgré le chaos politique, les problèmes de mobilité et le futur incertain pour l’économie bruxelloise.
En tant qu’organisation représentant les classes moyennes bruxelloises, cela nous fait mal. C’est notre ville, notre région.
Un manque de responsabilité inacceptable
Bruxelles a besoin d’un gouvernement opérationnel, capable de prendre des décisions claires et de mettre en place des réformes indispensables pour assurer la stabilité et la prospérité économique de la Région.
Les PME et indépendants n’attendront pas indéfiniment.