UCM soutient le secteur du voyage : la grève de mardi impacte de manière déraisonnée tant le consommateur que les entreprises et les indépendants touchés par cette action irresponsable. Les fédérations représentatives du secteur du voyage, UPAV et VVR, mettent en garde : la vague de grèves en cours met en péril les projets de vacances de dizaines de milliers de familles belges et la solvabilité des agences de voyage.

En raison d'une organisation et d'une communication chaotiques de la part des syndicats, il n'est apparu que lundi soir que le quatrième mouvement de grève de l'année aurait des conséquences bien plus importantes que prévu. Lundi, 50 % des vols seulement étaient concernés. Le secteur a alors cherché des solutions. À 18h30 pourtant, les aéroports ont été contraints de communiquer que tous les vols au départ seraient finalement annulés. En conséquence, en dernière minute, des milliers de voyageurs en partance ont dû être replacés. Les agences de voyage et les tour-opérateurs ont travaillé toute la nuit pour trouver des solutions.

« Une fois de plus, les syndicats privent brutalement de vacances des milliers de travailleurs et impactent nos collaborateurs, qu'ils prétendent défendre. Ce qui est choquant, c'est qu'ils menacent de recommencer les 20 et 22 mai ainsi que le 27 juin, alors que des dizaines de milliers de vacanciers se préparent à prendre des vacances annuelles durement gagnées. Notre secteur craint légitimement que la vague de grèves ne se poursuive pendant et après l'été : cette attitude est totalement irresponsable et n'est plus acceptable », déclare Koen van den Bosch, CEO de la VVR.
 

Ces quatre journées de grève « nationales » de 2025 ont déjà coûté au secteur du voyage pas moins de 22,5 millions d'euros. Des dizaines de milliers de voyages ont dû être reportés, les professionnels ont accumulé des heures supplémentaires, des vols ont dû être reportés (à un tarif plus élevé), des transferts ont dû être effectués et des services de voyage non utilisés ont dû être remboursés, sans remboursement des partenaires locaux, qui ne se soucient pas que la Belgique soit à nouveau en grève. Une série de coûts supplémentaires non récupérables pour les entreprises. Et cela sans compter l’impact sur les compagnies aériennes et les aéroports. C'est tout simplement irresponsable," commente Anne-Sophie Snyers, directrice du service d’étude UCM.

« Ce préjudice financier se répercute directement sur la marge des professionnels de voyages de ce pays », explique Koen van de Bosch.

Suite à la directive européenne sur les voyages à forfait transposée en loi Belge en 2018, les professionnels du voyage ont l’obligation de rembourser aux voyageurs les voyages non consommés, qu’ils aient été remboursés par leurs prestataires ou non. Ces PME et indépendants ne peuvent plus se permettre de supporter ces charges.