Les cercles d'influence, vous connaissez ? Un peu ? Jamais entendu parler ? Dans la vie très chargée des indépendants, cette théorie des cercles d’influence est pourtant un outil très efficace. Elle contribue à faire le tri entre nos multiples préoccupations, pour se recentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire là où notre action peut donner le plus de résultats... Lila Maas, psychologue et responsable de l’unité psychosociale du CESI (Groupe CESI One) nous en explique les bases.
Les cercles d'influence, ou cercles de Covey, sont une approche pragmatique pour arrêter de se… prendre la tête. Rien de moins. En substance, elle permet de concentrer ses efforts là où il y a réellement moyen d'avoir du poids, du pouvoir.
« Tout l'enjeu, c'est d'identifier comment prendre soin de soi, et donc ne pas gaspiller d'énergie », nous explique Lila Maas. Il y a donc trois cercles, trois zones d'influence si vous préférez :
• Le cercle central, la zone de contrôle, de pouvoir
• Le deuxième cercle, baptisé zone d'influence
• Enfin, le troisième et dernier cercle, la zone d'impuissance
On commence par le troisième. Comme son nom l'indique, ce sont tous ces aspects du quotidien sur lesquels vous n'avez pas le moindre impact. Par exemple, un accident devant vous sur l’autoroute et une heure de bouchons dans la vue. Impossible de faire demi-tour. Autre exemple, une envolée du prix de certaines matières premières sur les marchés, annoncée par votre fournisseur.
« Nous inquiéter, râler, essayer de changer les choses ou de convaincre une personne qui n’a aucune envie de faire autrement n’aura aucun impact sur la situation, si ce n’est de contribuer à une grande perte d’énergie et de temps », poursuit Lila.
Or, les deux nous sont indispensables et précieux pour exercer notre job. Raison pour laquelle la seule chose à faire est… d’accepter (c’est le fameux « lâcher prise », parfois difficile, mais précieux quand on ne peut rien y changer).. Accepter ne veut pas dire ici être d’accord avec la situation, mais plutôt reconnaitre que l’on n’a pas d’impact sur celle-ci et que nous avons tout intérêt à mettre notre énergie ailleurs.
La zone d’influence représente ce sur quoi nous avons un impact, limité mais réel. Réel parce qu’un changement est possible. Limité parce que le changement ne dépend pas que de nous, nous ne sommes pas seules à gérer la situation, à décider.
« Dans ce cercle, nous avons la possibilité de négocier, d’argumenter, de convaincre et donc d’influer sur les choses ou sur des personnes qui sont également concernées par la situation. »
Par exemple, la fixation des rendez-vous avec vos clients : organiser ses rendez-vous en tenant compte des jours de semaine connus pour être les plus embouteillés sur les routes, cela vaut la peine d’en discuter. Autre exemple : face à la nécessité de réorganiser l’entreprise, c’est utile et possible de revoir la fonction d’un ou plusieurs employés, ou encore recadrer un travailleur qui dysfonctionne en étant clair sur les sanctions s’il ne change pas de comportement, etc.
Enfin, dans la zone de contrôle ou de pouvoir, nous décidons en ayant les pleins pouvoirs : sur nos choix, sur les décisions que nous prenons.
« Cela nécessite bien entendu de prendre en compte les conséquences et effets potentiels de nos décisions et donc de les anticiper » prévient Lila Maas. « Néanmoins, c’est en agissant dans cette zone et en faisant des choix réfléchis, conscients et alignés à nos valeurs et nos besoins que nous arrêtons de subir les événements et les comportements qui ne nous conviennent pas. Notre vie professionnelle et notre vie tout court nous apportent ainsi plus de satisfaction. »
Lila Maas nous donne encore quelques exemples : déménager pour se rapprocher de son bureau ou prendre la route volontairement plus tôt et profiter de ce moment pour nous relaxer en écoutant une musique qui nous fait du bien, mettre un terme à la collaboration avec un associé ou un partenaire de travail qui continue de dysfonctionner malgré plusieurs entretiens avec lui qui ne donnent pas de résultats, déléguer/sous-traiter une partie de ses activités administratives, désactiver l’accès à sa boîte mail à partir de 20h, etc.
Face à une situation ou une pensée qui nous préoccupe, la première chose à faire est d’identifier de quel cercle (quelle zone) relève cette situation ou pensée. Cette identification constitue la première étape indispensable car elle permet de prendre conscience et d’analyser ce qui se passe et ce qui se joue pour nous.
« En identifiant ainsi notre pouvoir d’influencer ou de changer (ou pas !) les évènements, nous sommes dans les conditions soit d’agir efficacement soit de lâcher prise. »
Qu’est ce qui dans la situation, dans la pensée omniprésente fait partie de notre zone d’impuissance ? Qu’est-ce qui fait partie de la zone d’influence ? Quels sont les éléments sur lesquels nous pouvons avoir pleinement le contrôle ?
La deuxième étape consiste à placer notre énergie au bon endroit et donc à choisir quoi faire. L’idéal est de couper court aux réflexes qui consistent parfois à ruminer, resasser, se plaindre, … bref à nous faire perdre notre temps et notre énergie et qui nous engluent dans notre zone d’impuissance. Focalisons-nous sur les éléments qui se trouvent en zone de contrôle et sur lesquels agir est concrètement faisable.
Chez UCM, nous connaissons l’importance de votre bien-être au travail. Vous souhaitez connaitre les différentes façons dont nous pouvons vous accompagner ? Rendez-vous sur notre nouvelle page « J’entreprends mon bien-être »