Sensibiliser les indépendants au bien-être est crucial pour eux-mêmes, mais aussi pour leur entourage et la bonne santé de leur entreprise. Les caisses d’assurances sociales ont désormais une nouvelle mission, une mission de prévention. UCM, précurseur dans ce domaine du côté francophone, s'attaque dès maintenant de manière concrète à cette question.

En 2022, UCM et son partenaire le Groupe Cesi One ont saisi l’opportunité de répondre à un appel à projets lancé par le SPF Sécurité sociale et le ministre des Indépendants et des PME, David Clarinval (MR). L’objectif était de définir des actions concrètes et reproductibles par toutes les caisses d'assurances sociales pour améliorer le bien-être des travailleurs indépendants. Résultat : le projet Icarius a vu le jour en quelques semaines.

Renaud Francart a été le porteur du projet Icarius pour UCM : "L'idée a vu le jour après la crise du Covid qui a révélé les difficultés des indépendants en lien avec leur santé mentale. Ceux qui ont été confinés se sont vu retirer la maîtrise de leur activité. Cela a été très difficile à vivre d’être ainsi empêché de fonctionner normalement. Les enjeux liés à la santé mentale ont gagné en importance, pour toutes les couches de la société. Voilà pourquoi c'est devenu un enjeu politique en ce qui concerne les indépendants, d'abord en Flandre qui a quelques années d'avance, et puis sur l'ensemble du territoire."
 

De multiples actions ont été mises en place pour sensibiliser les indépendants à leur bien-être : interventions médias, site web, application, ateliers, conférences…

Un programme d'accompagnement personnalisé SenseCare a également été proposé à une trentaine d'entre eux.

Plus d'un an après la fin du projet Icarius, ses enseignements restent précieux. Ils confirment la nécessité d'un accompagnement spécifique pour les indépendants, compte tenu du lien particulièrement fort entre la santé des indépendants et la performance de leur entreprise. Et ce lien est porteur en termes de sensibilisation.

"L'expérience a très vite montré qu'il fallait un angle d'accroche positif. Parler du burn-out à des indépendants, cela ne fonctionne pas. Mais on a bien vu que, pour un indépendant, prendre soin de son bien-être, c'est se donner encore plus les moyens de réussir son projet entrepreneurial", pointe François Sépulchre, directeur opérationnel de la caisse d'assurances sociales.

Sensibiliser, informer et orienter

Preuve de l'importance de la démarche, le gouvernement fédéral a débloqué quatre millions d'euros pour initier une réelle poli­tique pour le bien-être des indépendants. Cette enveloppe est destinée aux diffé­rentes caisses d'assurances sociales du pays qui devront, à partir du 1er avril, assurer une mission de référent sur la thématique.

"Il y a vraiment trois services principaux", explique Elodie Housiaux, chargée du projet chez UCM. "D'abord la sensibilisation au bien-être au sens large : pourquoi et comment agir ? Cela, via des webinaires, des événements, des communications sur nos différents canaux… Vient ensuite un volet d'orientation vers une aide ou un soutien adapté. C'est notre capacité à rediriger l’entrepreneur en difficulté vers la ou les solutions les plus adaptées à sa situation. Cela va de l’information de base comme la prise en charge des consultations psys par la mutuelle à la redirection vers un accompagnement individuel multidisciplinaire ou un atelier de sensibilisation que nous allons mettre en place. Le troisième et dernier volet principal est bien entendu la formation du personnel pour endosser ce rôle de référent", complète-t-elle.

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