Plus de 40 % des indépendants et chefs de PME francophones estiment que le conflit ukrainien réduit leur chiffre d'affaires. Et 62 % subissent une hausse sensible des dépenses.
Un sur cinq (21 %) envisage donc d'utiliser le chômage force majeure dans les semaines qui viennent.
 

UCM a interrogé les indépendants et chefs de PME de Wallonie et de Bruxelles sur les effets de la guerre en Ukraine sur leur activité. Ils ont été plus de 1.600 à participer à l'enquête, représentant tous les secteurs d'activité : commerce, construction, services aux personnes et aux entreprises, professions libérales, horeca… Plus de la moitié des répondants sont employeurs.

Ils sont 62 % à se dire impactés par les conséquences économiques de la guerre, prioritairement l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières. Toutefois, parmi ceux qui subissent les effets du conflit, ils sont nombreux à constater des retards (33 %), voire une interruption (23,5 %) des livraisons de matières premières.

En conséquence, les entrepreneurs francophones souffrent non seulement d'une hausse de leurs coûts de production (62 %), mais aussi d'une réduction de leur chiffre d'affaires (40 %). Ce résultat était moins attendu.

21 % des chefs de TPE et PME estiment qu'ils devront mettre une partie au moins de leur personnel en chômage temporaire. Et si ce n'était pas possible, pour 70,7 % de ces employeurs forcés de réduire leur activité, le licenciement serait la seule solution.  

Au vu de ces constats, UCM salue la décision du gouvernement fédéral de prolonger le chômage force majeure jusqu'au 30 juin. C'est une absolue nécessité.
UCM se réjouit également des mesures prises pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages, d'autant qu'elles freineront l'inflation et donc l'indexation des salaires. On attend encore des mesures en faveur des entreprises…

Pour le reste, UCM demande :

  • le maintien du droit passerelle pour les indépendants dont le chiffre d'affaires a chuté ;
  • la prolongation des délais de paiement sur les dettes et/ou contributions sociales et fiscales ;
  • des facilités de crédit de caisse pour soutenir les trésoreries ;
  • une aide directe aux entreprises en lien avec la Russie ou l'Ukraine (prêts pour le paiement des commandes livrées, dispositif d’escompte des lettres de crédit…) ;
  • un accès au marché du travail pour les réfugiés ukrainiens via une reconnaissance accélérée des compétences, un encadrement linguistique…