Chaque trimestre, UCM interroge les indépendants et dirigeants de PME wallons et bruxellois. L’occasion de prendre la température quant à l’évolution de leurs activités et du climat économique actuel.
Si la confiance des chefs de PME revient lentement, force est de constater que la pression fiscale redevient pour eux le premier frein au développement de leur activité (57,5%).
UCM ne peut donc que se satisfaire du classement vertical par le gouvernement de ce projet, non-mature, de réforme fiscale.
Si les attentes des PME envers la réforme fiscale étaient élevées, UCM ne peut néanmoins que constater que celles-ci resteront, une fois de plus, sur leur faim.
Néanmoins, nous reconnaissons que s’abstenir vaut mieux que de lancer une «réformette» qui exposerait davantage les dirigeants d’entreprises. Les indépendants et chefs de PME ont droit à une réforme équilibrée, intégrant différents mécanismes de compensations et un véritable tax-cut, afin de ne pas les fragiliser davantage.
Une activation du marché du travail : un élément indispensable à toute réforme fiscale.
Parmi les points d’attention de ce baromètre trimestriel 2023, figurent plusieurs freins liés au marché du travail, qu’il nous faut intégrer à toute réflexion pour bâtir une réforme fiscale.
- Coûts du travail : 55,9% des PME (contre 44,1% l’an dernier) considèrent que les coûts salariaux sont un facteur entravant le développement de l’activité de leur PME ;
- Difficultés de recrutement : Le taux d’entreprises déclarant avoir du mal à recruter les profils nécessaires à leur développement ne cesse de croitre pour atteindre aujourd’hui une entreprise sur trois ;
- Excès de normes et de législations : 44,4% (contre 32,4% l’an dernier) des indépendants et PME sont freinées dans leur développement face aux lourdeurs administratives.
Les PME et indépendants ne peuvent se contenter de mesures éparses et accessoires dans l’exercice de leurs activités. Ils ont besoin d’un soutien fort et d’une attention à la hauteur de leur poids dans l’économie de notre pays.
Si la confiance semble revenir lentement, UCM en appelle à une réforme de la fiscalité, intégrant les aspects liés aux coûts salariaux et à l’activation du marché du travail. Un plan global, composé de mesures structurelles, est indispensable.