Mercredi dernier, le gouvernement a obligé les métiers de contact à fermer, et les commerçants dits non essentiels à fonctionner sur rendez-vous. Il a été clairement annoncé que les uns et les autres auraient accès en dédommagement au double droit passerelle en mars et en avril.
Il apparaît aujourd'hui que les commerçants n'y auraient pas droit sauf, peut-être, en cas de fermeture volontaire. Pour UCM, ce changement de cap est incompréhensible et le flou actuel est inacceptable. C'est un manque de respect envers les victimes de la crise.
 

Le troisième confinement frappe directement les professionnels des métiers de contact et les commerçants. Ils doivent à nouveau fermer leurs portes. Les magasins ne peuvent accueillir des clients que sur rendez-vous. Cette exception ne change pas la donne. Le chiffre d'affaires a baissé de 80 % à 90 % dans la plupart des commerces. En dehors de cas rarissimes, les ventes sur rendez-vous ne compensent pas les frais.
Pour UCM, la promesse ferme d'indemniser les commerçants, en leur octroyant un double droit passerelle en mars et avril, était entièrement justifiée. 

Douche froide ce lundi : les commerçants n'auraient droit qu'à un droit passerelle simple, dit de reprise. Pour en bénéficier, ils doivent prouver mois par mois une baisse de leur chiffre d'affaires d'au moins 40 % par rapport à 2019. Le double droit passerelle serait refusé sous le prétexte que la fermeture n'est pas obligatoire.
En réalité, les conditions posées équivalent à une fermeture de fait ! Dans l'horeca, la pratique du "take away" n'est pas, à juste titre, un obstacle à cette indemnisation majorée. La possibilité de rendez-vous ne doit pas en être un non plus.

Et si le commerçant, vu les circonstances, reste portes closes ? A-t-il accès au double droit passerelle ? Cinq jours après la décision du Comité de concertation et deux jours avant la fin du mois, il est impossible d'obtenir une réponse claire à cette question ! Peut-être bien que oui, mais peut-être pas en mars…

Ce revirement et cette indécision sont insupportables pour les commerçants, qui ont le droit élémentaire de savoir à quelle sauce ils sont mangés. UCM appelle le gouvernement à respecter son engagement de ne laisser "personne au bord du chemin" et, en l'occurrence, d'octroyer le double droit passerelle. C'est une indemnisation, qui reste partielle, du dommage causé.