Le Forem vient de publier la liste des fonctions critiques et métiers en pénurie pour 2021. Pas moins de 126 métiers sont concernés ! UCM tire le signal d'alarme : les difficultés de recrutement repartent à la hausse avec la reprise économique. Des secteurs comme la construction, au centre du plan du relance wallon et en manque structurel de travailleurs qualifiés, et l’HORECA, déserté par endroit à cause des arrêts prolongés imposés par le Gouvernement, ont plus que jamais besoin de bras. Des mesures rapides s’imposent.

La nouvelle liste du Forem sur le manque de main-d'œuvre recense 76 métiers en pénurie et 50 en situation critique. Au-delà des désormais classiques carences de bouchers, boulangers, maçons, soudeurs, électriciens, infirmiers, médecins, chauffeurs poids-lourd, magasinier, commerciaux, mécaniciens, développeurs informatiques… s’ajoutent encore de nouveaux venus comme les logopèdes, chapistes, bétonneurs, syndics d’immeuble ou conseillers bancaires.

Ce recensement administratif est important parce qu’il donne le tempo d’une série de mesures publiques, comme les possibilités de reprise d’étude ou de formation pour les demandeurs d’emploi (tout en conservant le chômage) ou encore l’octroi de permis de travail. Il oriente aussi l’offre de formation (en alternance) dans les entreprises.

Pour la rentrée prochaine, les choix d’orientation et de formation de milliers de jeunes et demandeurs d’emploi seront particulièrement déterminant. Des secteurs peinent à attirer des talents alors qu’ils sont dans des moments charnières pour les années à venir. La construction, par exemple, est au centre du plan du relance wallon et des investissements prévus mais le secteur est en manque structurel de travailleurs qualifiés pour réaliser des chantiers. Ou les entreprises de l’HORECA, désertées par les travailleurs par endroit à cause des arrêts prolongés imposés par le Gouvernement, et qui cherchent maintenant à reconstituer leurs équipes.

Face à cette situation, UCM insiste sur la mise en place de mesures. Rapidement.

  1. Communiquer sur ces opportunités vers les jeunes, parents et demandeurs d’emploi, plus que jamais. Le travail de sensibilisation est essentiel.
  2. Assouplir les dispenses chômage pour les demandeurs d’emploi. Ils doivent, par exemple, pouvoir automatiquement bénéficier de ce système, dès leur premier jour de chômage s’ils se forment au Forem ou à l’IFAPME.
  3. Revoir la méthode de recensement de la liste des pénuries. Trop passive puisque se basant uniquement sur les offres d’emploi publiées, elle doit s’accompagner de sondages d’intentions d’embauche auprès des indépendants et petites entreprises.
  4. Réformer, dès à présent, les mécaniques de la formation en alternance. UCM a des propositions concrètes et prêtes à l’emploi.