Les soldes d'été 2021 ont commencé jeudi dernier. C'est la troisième fois que ce moment crucial dans la vie des commerçants se déroule au rythme d'une crise sanitaire. Après un démarrage timide ces deux derniers jours, les commerçants étaient prêts à accueillir davantage de clients ce samedi. Et même s'il régnait un parfum de (re)nouveau dans les rues de Wallonie et Bruxelles, le "shopping plaisir" se fait attendre.

De manière assez globale, les commerçants espéraient davantage de ventes ce premier samedi et restent sur leur faim. Pourtant, cette journée semble prendre des contours différents en fonction des régions.
Ainsi, il y avait moins de monde dans les magasins des villes moyennes que dans les grandes villes du Hainaut. Dans l’hypercentre bruxellois, les commerçants observent des ventes inférieures de 20 à 25 % au premier samedi de l’été 2019, mais largement supérieures (de 50 %) par rapport à 2020.
La fréquentation de l’hyper centre de la capitale, de Rogier à la Bourse, est en perte de 20 % par rapport à 2019.
Dans la capitale wallonne, les soldes ont débuté petitement, jeudi et vendredi. Samedi, c’était le retour du marché au centre de la ville, sans restrictions de sens de circulation. Il s’agit là d’éléments positifs qui ont certainement permis de booster la fréquentation du centre-ville, et de guider les clients vers les commerces.
Cela dit, le retour du « shopping plaisir » n’est pas encore à l’ordre du jour, c’est du moins ce qui ressort du coup de sonde organisé tant en Brabant wallon, qu’à Namur et à Liège. En cité ardente, des commerçants ont même adapté leur façon de travailler. Moins de stock, un renouvellement plus fréquent et des choix différents, avec des articles plus confortables et propices au télétravail.
En Wallonie et à Bruxelles, la grande majorité des commerçants interrogés ont commencé par des réductions de - 30 %, même si quelques cas isolés (en Brabant Wallon) ont déjà opté pour le -70 %.

Enfin et toujours selon les commerçants, les clients hésitent encore entre consacrer un budget au shopping et peut-être partir en vacances, même si ce soir, le panier moyen n’est pas mauvais.
L’évolution de la situation sanitaire des pays du bassin méditerranéen pourrait être déterminante.
Globalement, les commerçants sont encore en possession d’un stock volumineux et auraient aimé profiter d’un mois supplémentaire pour vendre à prix plein.

Dans ce contexte, UCM rappelle l’importance de poursuivre les aides et de rester au chevet d’une multitudes de professions prises dans la tourmente économique. UCM a d’ailleurs fait au gouvernement une proposition de réforme du droit passerelle en ce sens.
A l’heure actuelle, deux commerçants sur dix estiment avoir encore besoin d’une aide comprise entre 5 et 10.000 euros pour se remettre de la crise.