Les factures de gaz et d'électricité sont devenues impayables pour de nombreux entrepreneurs.
Il est indispensable que le Comité de concertation prévu mercredi adopte des mesures fortes et urgentes. Il doit aussi donner aux indépendants et PME les moyens d'accélérer le passage à une économie durable et décarbonée.
 

UCM salue la mobilisation politique sur la question du prix de l'énergie. Dans les multiples secteurs à haute consommation, les petites entreprises sont au bord de la rupture. Si rien n'est fait, une catastrophe économique et sociale sera inévitable.
Des pistes existent, suggérées par des experts et parfois appliquées dans d'autres pays européens. Les gouvernements ont le devoir de rassurer en prenant des décisions efficaces, mises en œuvre rapidement.

Le prix de l'électricité peut être découplé de celui du gaz. En clair, tous les kilowattheures ne doivent pas être vendus en fonction du coût du dernier kilowatt. Cela entraîne des super profits pour les producteurs non gaziers. Super profits déjà colossaux, qu'il doit être possible de récupérer.
Les frais de transport et de distribution des intercommunales ("bas de factures") pourraient être temporairement réduits. De même, vu l'amortissement accéléré des panneaux solaires, la "rémunération" des certificats verts pourrait être revue.
L'explosion des factures est telle qu'un moratoire est nécessaire. Les indépendants et PME doivent être à l'abri des coupures et des citations en faillite en cas de retards de paiement. Des plans d'apurement automatiques peuvent être convenus.

À moyen et long termes, il est nécessaire de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles. Les entreprises ont déjà investi énormément dans les économies et les productions propres. Elles sont aujourd'hui à court de liquidités. Pour leur donner les moyens d'accélérer la transition énergétique, il faut prévoir des déductions fiscales fédérales majorées et un accès régional au crédit dans de bonnes conditions.

Il va de soi que l'Union européenne a aussi un rôle à jouer pour plafonner le prix du gaz, harmoniser les accises vers le bas et donner aux États les moyens de garder une TVA réduite.
Mais regardons aussi et d'abord dans notre assiette : il y a des initiatives à prendre pour mettre le holà à une flambée des prix qui conduit notre économie droit dans le mur.