UCM demandait la prolongation des deux grands mécanismes d'aide – chômage corona et droit passerelle de reprise – jusqu'à la fin de l'année. C'est acquis. Mais la décision est tardive et les conditions d'accès au soutien à la reprise pour les indépendants sont plus restrictives. C'est regrettable au moment où certains secteurs vont être soumis à l'obligation du Covid Safe Ticket. 

Pour UCM, le principe est clair : les entrepreneurs mis à l'arrêt ou au ralenti en raison des mesures sanitaires doivent être indemnisés de façon juste et correcte. Le chômage corona est une réponse adéquate pour les employeurs. Il doit logiquement durer aussi longtemps que la crise sanitaire. La prolongation, décidée hier soir, du 1er octobre jusqu’à la fin de l'année est donc logique.
C'est la fin d'un suspense évitable et nocif. Fixer les règles avec une seule semaine d'avance ne permet pas de gérer sereinement son personnel.

Le droit passerelle de reprise est, lui aussi, prolongé de trois mois. Il faudra toutefois prouver une baisse de 65 % de son chiffre d'affaires par rapport à 2019 (au lieu de 40 % selon le dispositif actuel). 
Le gouvernement porte la responsabilité d'expliquer au commerçant ou au restaurateur qui a perdu la moitié de ses clients – parce qu'il a respecté les règles sanitaires – pourquoi il n'a plus accès au moindre soutien.

En période de crise – et nous y sommes encore ! –, les décisions politiques doivent être plus que jamais rapides et claires. La prolongation des aides n'a été ni rapide, ni claire. La mise en place du Covid Safe Ticket par la Wallonie et Bruxelles n'est ni rapide, ni claire. Ces atermoiements sont mauvais pour l'économie et pour la nécessaire adhésion aux mesures sanitaires indispensables.