Traditionnellement, UCM interroge les commerçants indépendants wallons et bruxellois à l’aube des soldes. C’est la 4e fois depuis le début de la crise sanitaire. Moment crucial pour la trésorerie des commerçants, auquel il a fallu greffer les inondations de l’été passé pour certains d’entre eux. En quelques mots, le moral n’est pas au beau fixe.
Sans réelle surprise, le chiffre d’affaires des commerçants est en berne, pour près de six d’entre eux sur 10. C’est la plus forte progression de nos résultats d’enquête, ils ne sont que deux sur 10 à enregistrer une stabilité du chiffre d’affaires et autant en constate l’augmentation.
Les raisons de ces pertes financières sont principalement liées à l’éclosion de la crise sanitaire et la baisse de fréquentation de leur commerce. Près de 4 commerçants sur 10 affichent une perte de passage de clientèle de plus de 10 %.
Un peu plus de 4 commerçants interrogés sur 10 estiment avoir besoin de liquidités et/ou de trésorerie pour se remettre de la crise (entre 5.000 et 25.000 euros).
Conséquence directe de ce moral en berne : la peur de perdre l’entreprise. Ils sont près de 6 sur 10 à formuler cette crainte et la lie directement au début de la crise sanitaire et aux mesures de fermetures/restrictions d’accès des commerces.
Les soldes d’hiver commencent ce lundi 3 janvier. Sans grande surprise, les commerçants sont près de 4 sur 10 à comptabiliser un plus grand stock qu’à la même période l’an passé, jusqu’à 20 % plus volumineux.
Plus de la moitié des commerçants interrogés n’a pas tenté d’écouler son stock en ligne. Par contre, un peu plus de deux commerçants sur 10 avaient un support de vente en ligne avant mars 2020 et 20 % après mars 2020.
Lorsqu’ils sont sur le web, les commerçants wallons et bruxellois privilégient l’e-commerce directement lié à leur enseigne et le « click and collect ». Près de 40 % ont installé ces services supplémentaires par leurs propres moyens, le même pourcentage est passé par une entreprise externe. Désormais, la vente en ligne fait partie intégrante de l’entreprise pour près de 60 % d’entre eux.
Enfin, cette année encore, les soldes débuteront par 30 % de remise pour près de 6 commerçants sur 10, ce qui est une entrée en matière assez habituelle.
Pour UCM, le secteur du commerce est en pleine révolution, sur fond de digitalisation et de durabilité. Il est donc essentiel d’accompagner ces chefs d’entreprise et de leur apporter une aide concrète et substantielle, pour non seulement permettre la mutation du secteur mais aussi supporter les investissements qui y sont liés.