Les soldes d’été 2022 ont commencé. UCM a voulu faire un état des lieux de la situation sur le terrain. Ainsi, nos équipes sont parties à la rencontre des commerçants bruxellois et wallons, afin de prendre le pouls de ces premières heures d’un moment charnière dans leur année d’indépendant. De grandes tendances se dégagent, quelle que soit la région.

A Bruxelles, les commerçants espéraient une plus grande affluence, surtout pour le premier samedi. Une jauge variable en fonction de la nature du commerce : les basiques sont fréquentés, les plus ludiques ou liés aux plaisirs et loisirs sont déçus.
UCM Hainaut a interrogé plusieurs commerces actifs dans les secteurs de la maroquinerie, de la chaussure, du vêtement et de la lingerie, dans les « petites » et « grandes » villes.
De manière générale, les soldes ont bien débuté et il y a du monde en boutique. Les clients se dont toujours plaisir mais le budget est restreint. Soit on achète moins de pièces, soit de plus petits prix. Les achats sont plus conscientisés et raisonnables.
A Namur et dans sa région, les soldes ont pris un départ différent selon la localisation du magasin (bon à Namur, plus timide à Andenne mais très bon à Gembloux où les clients ont fréquenté les commerces comme avant la crise sanitaire).
La notion d’achat plaisir est encore bien là mais amoindrie par un budget revu à la baisse. On en revient au basique : les clients attendent clairement les soldes pour effectuer des achats.
Selon les informations récoltées ces dernières heures par UCM Namur, le fait de pouvoir repartir en vacances (et à l’étranger de surcroit) n’est pas étranger à la fréquentation des commerces, en ce premier week-end correspondant aussi à la première transhumance vers d’autres cieux.
A Liège, le contexte est différent, là où le chantier du tram et les inondations ont mis le commerce à genoux. 
Il semble que les soldes ne suscitent plus l’engouement d’autrefois. Certains commerçants, qui comptent sur la venue de touristes pour combler le manque à gagner, ont enregistré une baisse de fréquentation de 50 %. Un scénario identique a été constaté à Verviers dans les rues du centre-ville.
Si acte d’achat il y a, il est plus raisonné. De plus petits prix, un panier moins volumineux et surtout des vêtements « basiques » qui permettent de traverser les saisons. Un sentiment partagé dans les Cantons de l’Est où les réductions atteignent déjà les - 50 % par endroits.
La situation est telle à Liège que les commerçants allègent l’horaire de leur personnel, voire licencient pour sauvegarder leur entreprise.

Les soldes d’été vont permettre aux commerçants de renflouer la trésorerie et de payer les factures. Dans certaines villes, comme à Hannut, la braderie avait déjà permis d’éliminer une partie du stock. Ventes privées et offres conjointes, utilisées par de nombreux commerçants depuis quelques années, sont venues se greffer à la pratique règlementée des soldes, dans le but commun de faire de la place dans le commerce et disposer de liquidités.

Enfin, il semble de plus en plus important d’être présent (au moins) sur les réseaux sociaux pour attirer la clientèle durant toute l’année et la fidéliser. Une tâche qui prend du temps mais qui devient incontournable.