Traditionnellement, UCM interroge les commerçants indépendants wallons et bruxellois à l’aube des soldes. Le contexte économique sera déterminant et guidera les achats – ou non – des clients.

Le moral des commerçants reste en berne et les activités restent moroses pour au moins un commerçant indépendant sur deux, dont le chiffre d’affaires a baissé au cours de ces six derniers mois.
De manière plus alarmante et accentuée, 65 % d’entre eux craignent pour leur survie. De plus, les difficultés s’enchainent avec la pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs, source d’inquiétudes.
A cela, s’ajoute une gestion des stocks mise sous pression par la crise ukrainienne. Ces derniers sont à leur niveau habituel pour seulement un commerçant sur trois.
Cette année, les prévisions sont difficiles car soit les clients attendent les soldes pour effectuer leurs achats, soit ils ne seront tout simplement pas au rendez-vous, tant la pression sur le pouvoir d’achat est importante et ne laisse pas de marges. Cela dit, dans tous les scenarii, 46 % des commerçants s’attendent à une baisse des ventes.

Cette année encore, les soldes débuteront par 30 % de remise pour près de 5 commerçants sur 10, ce qui est une entrée en matière assez habituelle.

Quid de l’ouverture des commerces le dimanche ?

Le constat : un commerçant sur deux n’ouvre pas le dimanche, un sur 5 n’ouvre que moins de 5 dimanches par an. Pourquoi ? D’abord l’équilibre vie pro/vie privée, ensuite l’absence de demandes de clients et/ou que cela ne présente pas d’avantages coûts/bénéfices pour leur chiffre d’affaires (pour deux commerçants sur 5).
Le coût des heures supplémentaires et le manque de personnel sont aussi mis en avant comme des freins à l’ouverture du dimanche par respectivement 24% et 19% des répondants.
Pour s’adapter à la concurrence des grandes chaînes et des géants du web, les commerçants ont trouvé d’autres moyens. La flexibilité horaire s’envisage davantage sous l’angle de la personnalisation croissante (ouvrir sur rdv et en fonction des besoins des clients). Et le digital est quant à lui de plus en plus ancré dans la réalité des indépendants. Pour 42% d’entre eux, le digital (dans toutes ses dimensions) apporte une réponse aux évolutions des modes de consommation, tandis que 38% ont également adapté leur offre de produits ou services (inclusion de seconde main ou démarches éco-responsables).

UCM rappelle que les propositions actuelles visant à assouplir la loi sur les heures d’ouverture ne sont pas du tout en phase avec la réalité des commerçants indépendants.
Les possibilités d’ouverture sont déjà très larges et les exceptions très nombreuses. L’extension des heures d’ouverture ne répond pas à un besoin du terrain, et est inadéquate avec les possibilités d’occupation du personnel, avec l’équilibre vie privée/vie professionnelle et avec un souci de rentabilité accrue.