UCM s'est opposée avec la plus grande vigueur à l'idée de permettre aux salariés de prendre un jour de maladie sans certificat médical. Le gouvernement l'a néanmoins décidé, mais avec une exception plus que bienvenue pour les entreprises de moins de cinquante personnes.

La gestion du personnel dans une PME est compliquée. Le patron doit pouvoir compter sur ses collaborateurs chaque jour de la semaine, y compris le lundi ! UCM a un mandat clair de ses affiliés pour refuser le jour de maladie sans certificat. Cela équivaut à donner aux salariés la possibilité de prendre une journée de congé payé, sans prévenir.
C'est la porte ouverte aux abus. Bien sûr, la plupart des salariés dans les PME sont des collaborateurs sérieux, conscients de leurs responsabilités, qui ne profiteront pas du système. Mais certains le feront et pourriront le climat au sein de l'entreprise. Si tout travail mérite salaire, tout salaire mérite travail. La maladie est une exception puisque le premier mois d'absence est à charge de l'employeur. La contrepartie indispensable est la présentation d'un certificat médical. Il est normal qu'une personne qui se sent mal au point de ne pas pouvoir travailler consulte un praticien.

UCM a exprimé sa ferme opposition au Conseil national du travail (CNT). Elle a alerté le ministre des Indépendants et des PME, David Clarinval, sur l'impossibilité pour les "petits patrons" d'accepter la possibilité de jours de congé sans justification. Le gouvernement a entendu les arguments des représentants des PME et établi une exception qui se doit d'être définitive.

Par ailleurs, UCM salue l'accord intervenu sur les frais de déplacement professionnels. Les employeurs sont incités, mais pas contraints, à les majorer. C'est une utilisation intelligente de l'enveloppe de 30 millions d'euros destinée à amortir la hausse du prix de l'essence et du diesel pour les salariés.

En revanche, l'interdiction de licenciement pendant neuf mois pour les malades de longue durée est incompréhensible. Dans un certain nombre de cas, il est clair dès le début de l'incapacité de travail que la réintégration ne sera pas possible. Il est donc inutile de continuer à imposer des charges, même réduites, à des employeurs privés d'un collaborateur, qui ont souvent besoin de le remplacer.