La formation du gouvernement bruxellois bat ce mardi un triste record, celui de la plus longue crise de notre histoire politique nationale. UCM déplore l’apathie des élus de la région capitale : où sont les Manneke et Jeanneke, prêts à prendre leurs responsabilités dans l’intérêt des habitants ?

4700 emplois perdus depuis janvier, un niveau de faillites au plus haut depuis le covid (+13% par rapport à 2024*), une menace imminente de cessation de paiement. Tout aurait dû pousser les chefs de file de tous les partis à former un gouvernement rapidement, pour redresser l’économie de la capitale.

Pour investir, embaucher et se transformer, les PME et indépendants ont besoin de lisibilité sur les politiques publiques. UCM relève cinq axes de réformes urgentes, pour garantir l’attractivité de son territoire et la compétitivité de ses entreprises.

Les 5 axes de réformes urgentes selon UCM

1. De la stabilité fiscale

La pression fiscale reste le principal frein pour 73 % des entreprises : UCM alerte sur les conséquences de l’introduction de nouvelles taxes sans concertation, ni alternatives crédibles.

2. Moins de charge administrative

Pour près de 40% des dirigeants d’entreprise, la surcharge administrative dégrade leur qualité de vie : un guichet numérique unique et le droit à l’erreur sont indispensables dans les relations avec l’administration bruxelloise.

3. Des systèmes d’aides stables et prévisibles

Réduire les moyens pour soutenir la transition digitale et durable des PME, c’est fragiliser tout l’écosystème. L’arrêt brutal des primes Renolution met le secteur de la rénovation en pause et bloque les investissements nécessaires à la transition écologique : les aides doivent être stables et accessibles.

4. Revoir le plan Good Move

Plus de la moitié des entreprises citent les difficultés d’accessibilité, les aménagements urbains et la politique de mobilité comme des freins majeurs à leur activité, en particulier dans le commerce et l’Horeca. On demande depuis le soir des élections à ce que le plan Good Move soit réévalué et adapté en concertation avec les acteurs économiques. Les entreprises demandent à être associée à la réflexion et proposer des solutions concrètes.

5. Revoir le système d’aides à l’embauche ciblées pour les PME

Les dispositifs actuels d’aide à l’embauche sont peu efficaces : il est indispensable de mieux anticiper les besoins réels du marché du travail, en particulier dans les métiers en pénurie. Une enquête « Besoins de main d’œuvre » (BMO) permettrait d’orienter les politiques d’aide vers les secteurs et fonctions les plus recherchés, afin de répondre concrètement aux difficultés de recrutement des entreprises bruxelloises.

* Chiffres de Graydon, calculés de janvier à octobre 2025.