Ne pas chauffer au-delà de 19 °C, ne pas laisser les portes ouvertes et éteindre les lumières une heure après la fermeture : les commerçants y ont tout intérêt. Encore faut-il qu'ils puissent le faire. Franchiseurs et centres commerciaux doivent leur en laisser la liberté.

La fédération représentative de la grande distribution, Comeos, appelle ses affiliés à prendre trois mesures concrètes pour réduire leur consommation d'énergie : modérer le chauffage, fermer les portes et ne pas laisser l'éclairage la nuit. Ce sont évidemment de bonnes suggestions : il n'y a pas, aujourd'hui, de petits profits !

UCM fait donc passer le message auprès des commerçants indépendants. Il faut toutefois formuler trois observations :
1. Certains franchiseurs et certains centres commerciaux exigent, par contrat, que les portes des magasins restent ouvertes et les enseignes, voire les devantures, allumées en permanence. Il faut donc d'abord lever cette obligation.
2. L'extinction des vitrines et enseignes la nuit peut poser des problèmes de sécurité dans certaines rues, pour les magasins eux-mêmes mais aussi pour les passants. Les autorités locales doivent s'en préoccuper.
3. Ces économies sont marginales pour les commerçants qui doivent utiliser des fours, des groupes de froid ou autres machines très consommatrices d'énergie. Ce n'est pas "la" solution à la crise actuelle.

Enfin, l'appel aux commerçants doit se doubler d'un appel aux consommateurs. Un chauffage réduit ou une porte fermée ne doivent pas les dissuader de rechercher la qualité, le conseil et la proximité dans leurs achats. Le plaisir du shopping reste intact, même sans gaspillage d'énergie.