UCM a interrogé les employeurs clients de son secrétariat social sur le télétravail. Ils sont 43,7 % à le pratiquer alors qu'ils étaient à peine 10 % avant la pandémie.
Quand la crise sera terminée, il n'y aura pas de retour à la situation antérieure. Plus de quatre entrepreneurs sur dix, qui ont instauré le télétravail par obligation, sont séduits. Ils constatent une amélioration de la productivité et proposeront à leurs salariés de travailler à domicile pendant une partie au moins de la semaine.
 

Massivement introduit en mars 2020, le télétravail a bouleversé les relations entre les employeurs et leurs salariés. En mieux ? En pire ? Le changement sera-t-il éphémère ou durable ? Pour éclairer la situation dans les TPE-PME, UCM a interrogé un échantillon représentatif de 700 employeurs de son secrétariat social. 
L'enquête indique que les situations vécues sont très diverses et très nuancées. Il faut se garder de généraliser. Le télétravail peut être mal vécu, ou au contraire améliorer la vie de l'entreprise. Pour certains patrons, il n'y aura pas de retour en arrière complet.

La première constatation de l'enquête est que les petites entreprises, généralement en contact direct avec les clients, ne sont bien souvent pas en mesure d'instaurer le télétravail. Malgré l'obligation "partout où c'est possible", une minorité de 43,7 % seulement le pratique. Parmi cette minorité, une entreprise sur quatre seulement avait déjà instauré du travail à domicile avant la crise. Pour les autres, c'était une nouveauté.

Parmi les employeurs qui pratiquent le télétravail, 31 % pensent que cela nuit au bon fonctionnement et aspirent à y mettre fin. Les autres estiment que le boulot est aussi bien fait et 28,5 % constatent même une amélioration de la productivité. Ils sont donc 58 % à vouloir pérenniser le travail à domicile, dans des formules très variables mais souvent pour un jour ou deux par semaine.

Les freins au télétravail sont d'abord la perte de cohésion des équipes (44 %), l'opposition du personnel (16 %) et le coût de l'adaptation du matériel (15 %).

L'enquête montre la faculté d'adaptation des petites entreprises et leur capacité à retirer du positif dans les situations les plus compliquées.