UCM a pris connaissance de la proposition de test grandeur nature d’aménagement de temps de travail du ministre de l’emploi Pierre-Yves Dermagne. Loin de la réalité de terrain des PME, cette idée s’apparente à un frein en pleine relance économique.
UCM représente des milliers d’indépendants, chefs d’entreprises et PME en Wallonie et à Bruxelles. C’est notre quotidien, à leurs côtés, en prise directe avec cette réalité de terrain, qui nous permet de remettre sérieusement en doute la faisabilité de ce test.
A l’heure où la relance économique doit être une priorité à tous les niveaux de pouvoir et que le monde économique met toutes ses forces dans la bataille, cette expérience grandeur nature s’apparente à un sérieux coup de frein et à une méconnaissance de la vie des PME dans notre pays.
UCM n’ignore pas, loin de là, les nouvelles tendances en matière de faisabilité de travail. Il y a des solutions pour changer la vie professionnelle des employeurs et des collaborateurs.
Nous demandons de donner aux PME un cadre flexible pour travailler avec leurs collaborateurs.
Il faut faire bouger les lignes en matière de durée de travail.
Par exemple, comptabiliser autrement (en plage plutôt qu’en horaire de travail), permettre une plus grande flexibilité dans les prestations, déplafonner le mécanisme des heures supplémentaires volontaires défiscalisées, faciliter l’ouverture de crèches d’entreprise etc….
A un moment où la pénurie de main d’œuvre devient une histoire de survie de nos PME, ouvrir la possibilité de réduire le temps de travail est totalement contreproductif.
La semaine en 4 jours n’avait déjà pas séduit beaucoup de PME…
Que dire alors d’une réduction collective du temps de travail avec maintien intégral du salaire…