Lors d’un arrêt au supermarché pour un achat fissa, en profiter pour retirer cinquante euros en liquide ? Voire ne même pas faire l’achat fissa ? C’est l’idée, et pas que dans les supermarchés évidemment, de l’Union européenne qui entend améliorer l’accès au cash.
Parmi bien d’autres points, l’accord politique propose de normer les retraits en espèces qui peuvent grimper jusqu’à 150 euros dans les commerces. Précision importante, cela étant, il n’est en rien question de rendre la chose obligatoire pour le commerçant. La mesure, qui s’inscrit dans une démarche plus large de lutte contre le blanchiment, se présente bien comme une possibilité. « Le fait de pouvoir proposer ce service, c’est une possibilité de diversification des activités et des commerces », souligne au micro de RTL Olivier Vandenabeele, expert UCM. « Il y en a qui proposent par exemple déjà aujourd’hui d’être un point poste. Pourquoi pas avoir des activités un peu bancaires également ? Ça permet d’attirer des clients dans son magasin. Et en plus, de vider la caisse, ce qui est toujours bon aussi. Ça fait moins de cash à manipuler en fin de journée ».
Pas de complexité inutile !
Du positif, donc, à condition que la règlementation ne complique pas les choses. Le spécialiste souligne bien que la démarche (proposer de retirer du cash sans faire d’achats) doit être assortie de conditions. Le cas échéant, le retrait d’espèces doit s’accompagner d’une récompense, une commission pour le service proposé, en somme. « L’acte volontaire existe déjà en Belgique », précise-t-il. C’est le cas, par exemple, dans certains supermarchés où les caisses automatiques proposent systématiquement de retirer dix, vingt, cinquante euros en plus du total du ticket. « UCM soutient le fonctionnement actuel, qui permet à chaque commerçant de le faire, si sa caisse le lui permet. C’est réalisé de manière libre. Par contre, nous craignons que cette réglementation vienne justement compliquer la vie de ceux qui le font de manière informelle en imposant certaines règles. » L’idée, évidemment, c’est que le commerce ne soit pas, « juste », une banque, en somme. Plutôt qu’il étende sa palette de services et, par là même, accentue sa fréquentation et ses ventes.