Dans quelques heures, les soldes d’hiver 2024-2025 se termineront. Le millésime 2025 n’est pas un grand cru mais il présente quelques enseignements intéressants, pour l’ensemble des indépendants, et singulièrement ceux qui ont choisi de proposer des soldes à leur clientèle.
Proposer des soldes ? Les maintenir ? Agir autrement ? S’adapter aux nouveaux comportements d’achat ? Ce sont, en substance, les questions posées par les équipes UCM en Wallonie et à Bruxelles.
 

Les soldes 2024-2025 sont-ils un bon cru ? Dans l’ensemble, non.

Certains commerçants tirent, cela dit, leur épingle du jeu mais dans la globalité, les soldes ne sont plus un moment charnière de l’année du commerçant indépendant wallon et bruxellois. Il s’agit de la confirmation de l’un des enseignements du premier communiqué de presse consacré à l’enquête « soldes ».

Les stocks restent importants, voire légèrement supérieurs à l’an passé.

En ce mois de janvier, quelques commerçants nous disent même avoir fermé leur magasin, tant l’engouement s’essouffle, du moins à leur échelle et dans leur secteur.

Par contre, les soldes sont, parfois, le déclencheur d’achat pour une « nouvelle » clientèle qui ne fréquente pas le magasin lorsque le prix est plein. Les soldes sont un bon moyen pour remercier les clients de leur fidélité.

Dans certains cas, les soldes ont bien débuté et ont permis de considérablement vider les stocks mais les semaines passant, et le pouvoir d’achat mensuel des clients diminuant, la fréquentation du commerce a été plus éparse.

Le commerçant est créatif 

Pour palier au ralentissement de l’effet « soldes », le commerçant indépendant redouble d’idées et d’imagination. Il met en place actions et services pour atteindre ses clients, voire en fidéliser de nouveaux.

  • Ainsi, une partie des commerçants interrogés ont ouvert leur commerce un, voire plusieurs dimanches (de 1 à 3 fois), ouvrent les habituels jours de fermeture ou jusque 19 heures pour capter la sortie de la clientèle « des bureaux » et ont communiqué largement, indépendamment des actions mises en place par les pouvoirs politiques locaux ;
  • Ils adaptent leurs étalages pour attirer le regard ;
  • Les achats groupés font leur apparition pour remercier les clients fidèles. Pour diminuer le stock, le commerçant brade à l’achat de plusieurs pièces, un concept déjà utilisé durant l’année dans le cadre d’offres conjointes ;
  • Certains d’entre eux font évoluer leur communication tout au long du mois en organisant des actions journalières, pour mettre en avant certains produits. Une formule qui a du succès.
    Le poids des réseaux sociaux :  les commerçants qui y sont actifs en tirent indéniablement des bénéfices.
  • Les publications ont beaucoup de succès, elles permettent de transformer l’intérêt des internautes en achats concrets. Les commerçants ont conscience des comportements d’achats de la nouvelle génération et s’adaptent. Il s’agit là d’un service « sur mesure » que les commerçants sont les seuls à maitriser et déclinent, à présent, de manière digitale.
    Par contre, tous les commerçants n’ont pas investi dans un site web. Cela demande du temps, une lourde logistique et une politique de retour d’article compliquée à gérer, surtout lorsque le prix est soldé.

La dernière semaine restera décisive, pour les tous derniers achats. Offrir des réductions sur des produits, en les vendant à perte et en les nommant « soldes », est possible jusqu’au vendredi 31 janvier 2025 inclus.