Engager un étudiant pourrait-il être aujourd'hui la stratégie adaptée à votre entreprise ? De récentes adaptations de législation pourraient faire pencher la balance.

Toutes les prestations effectuées par un étudiant  dans les secteurs des soins de santé entre le 1er janvier 2023 et le 31 mars 2023 sont neutralisées. En ce qui concerne ces heures, les autorités ont décidé de :

  • ne pas les comptabiliser dans le contingent de 600 heures/an, tout en conservant le bénéfice des cotisations sociales réduites et de l'exonération du précompte professionnel
  • ne pas en tenir compte pour le calcul du plafond des 240 heures/trimestre au-delà duquel l'étudiant perd le droit aux allocations familiales
  • ne pas prendre en compte les rémunérations qu'elles ont généré, pour la détermination du plafond des ressources nettes au-delà duquel le jeune n'est plus à charge fiscalement de ses parents (sous réserve d'approbation).

Il est primordial de garder à l’esprit que le quotidien des étudiants a également subi l’impact de la crise du coronavirus : cours décalés, enseignement à distance, examens digitaux… Même si le nombre d’heures qu’ils peuvent prester annuellement augmente, ce n’est pas une garantie de disponibilité inconditionnelle.

Les mesures mises en place pour la tenue des cours et des examens varient d’un établissement à l’autre, et il est fort probable qu’il faille, malgré la difficulté de la situation, faire preuve de flexibilité vis-à-vis de votre étudiant. Comme souvent, la communication sera votre meilleur outil : prenez le temps d’échanger de manière transparente à propos de la situation, des disponibilités et des objectifs de chacun afin de construire une relation professionnelle saine et fiable.

Si l’un de vos travailleurs est actuellement en chômage temporaire pour force majeure et que l’idée de le remplacer quelques jours par un étudiant vous traverse l’esprit : oubliez-la.

Il n’est pas autorisé d’embaucher un étudiant pour assurer le travail d’un salarié en chômage temporaire pour force majeure (sauf en cas de quarantaine). Le chômage initial de votre collaborateur ne se justifierait plus (puisque vous avez visiblement du travail à fournir) et vous vous exposeriez à de fortes sanctions financières.

En gardant cette notion à l’esprit, engager un étudiant reste bien entendu une excellente manière de vous aider à assumer la charge de travail liée à votre activité, et un admirable moyen d’offrir à un jeune motivé une expérience professionnelle de terrain.

Vous êtes dans un secteur des soins de santé ou de l’enseignement et vous souhaitez engager un étudiant ? Votre gestionnaire peut vous aider à prendre les décisions les plus adaptées à votre situation.