Il y a urgence ! Les indépendants et chefs de PME sont étranglés pas la flambée des prix de l'énergie et la hausse accélérée des salaires. UCM remettra cet après-midi, lors de la rencontre entre les exécutifs et les organisations patronales, une note suggérant des mesures immédiates et d'autres à moyen terme. Agir est possible. Ne pas agir serait suicidaire.

Nous sommes au bord d'une crise économique et sociale majeure. Depuis le début de la guerre en Ukraine, rien n'a été fait pour en amortir les conséquences sur les entreprises. Il est plus que temps maintenant d'agir. Les gouvernements l'on compris et reçoivent les fédérations d'employeurs en concertation. UCM dépose une série de propositions.
Certaines sont à porter au niveau européen, puisque c'est là que se trouvent les principaux leviers pour maintenir des prix de l'énergie raisonnables.

Le fédéral peut, entre autres, étendre le tarif social aux T/PME très consommatrices d'énergie. Les Régions peuvent agir sur les "bas de facture" : frais fixes et redevances diverses. UCM demande en outre, en urgence, un moratoire sur les factures. Les professionnels qui ne peuvent pas payer leurs régularisations ou leurs provisions majorées ne doivent pas être acculés à la faillite, mais entrer automatiquement dans un plan d'apurement sur plusieurs mois.

Il est également indispensable de réduire les charges des entreprises. Le chômage économique dit "corona", sans conditions ni démarches, doit être rétabli, tout comme les facilités de paiement des dettes ONSS et Inasti. La hausse du coût salarial, de 10 % sur l'année si rien n'est fait, est impayable. UCM demande une modification temporaire des règles d'indexation : lissage dans le temps, plafonnement des montants…
Les licenciements qui seront nécessaires doivent être rendus possibles par une suspension momentanée des charges sociales liées aux préavis.

À moyen terme, la transition vers une économie durable, moins dépendante des énergies fossiles, doit évidemment être accélérée. Cela nécessite des investissements. Or, aujourd'hui, les trésoreries des entreprises sont à sec. L'État fédéral et les Régions doivent donc mettre des moyens à disposition, par exemple sous forme de préfinancement, pour que les PME continuent à avancer dans la voie des économies d'énergie et des productions propres.