Traditionnellement, UCM interroge, tous les trois mois, les indépendants et chefs d’entreprise wallons et bruxellois pour connaître l’état d’esprit dans lequel ils exercent leurs activités.
Ils étaient 720 cette fois-ci à répondre. Le constat n’est guère positif puisqu’après trois trimestres de croissance, la confiance des indépendants et chefs de PME francophones se replie légèrement.

En ligne de mire : la pression fiscale et le coût du travail en tête des facteurs qui entravent le développement de l’activité.
 

Chaque trimestre, UCM interroge les indépendants et chefs de PME wallons et bruxellois. Les réponses sont synthétisées dans un indice de confiance.
Une valeur de l’indice supérieure à 100 est le signe d’une évolution positive de la conjoncture, alors qu’une valeur de l’indice en dessous de 100, montre une évolution négative de la conjoncture.

Au 3e trimestre 2023, l’indicateur de la confiance des indépendants et chefs de PME affiche 97,0.
En recul de 0,2 point par rapport à sa valeur du deuxième trimestre 2023.

L’activité recule et la rentabilité se stabilise à niveau très bas

Le 3e trimestre de l’année est en général marqué par les vacances, période durant laquelle plusieurs entreprises ferment leurs portes ou tournent au ralenti.

La composante de notre indice (relative au volume de l’activité) confirme le ralentissement de celle-ci au troisième trimestre 2023. Elle recule à 99,3 (-1 point) et repasse en-dessous de la barre de 100.

La trésorerie : toujours le nerf de la guerre

Les résultats de notre enquête indiquent un arrêt de la croissance ; cela reste très faible et très loin du niveau de neutralité (100). Selon les chefs de PME interrogés, cette tendance devrait se poursuivre.

Dans notre étude, il apparaît que la part des PME relayant des problèmes de trésorerie des PME diminue légèrement mais reste importante (22,4%). Cette proportion était d’un sur quatre (24,1%) il y a un an.
Les PME digèrent peu à peu les chocs relatifs à l’accroissement des prix de l’énergie. En revanche, les coûts salariaux ne cessent de croître. Ce qui devrait encore mettre la trésorerie des entreprises sous tension. Le fait que 13,9% des répondants déclarent avoir du mal à obtenir un crédit n’allègera pas ces problèmes de trésorerie.

Les chefs de PME sont plus optimistes concernant leur entreprise que la situation économique en général.

La pression fiscale, le coût du travail, l’incertitude de l’environnement économique, le coût des matières premières ainsi que l’excès de normes et législations constituent le top 5 des entraves à la bonne marche des affaires.

Bien que ne figurant pas en tête de liste, la part des chefs d’entreprise qui relaient les difficultés de recrutement (27,9%) reste préoccupante.
Les prévisions de dépassement de l’indice-pivot (octobre 2023) et les indexations qui suivront rendront la tâche encore plus difficile pour les PME, qui ont déjà un désavantage par rapport aux plus grandes en temps normal, pour l’attraction et la rétention des talents.

Et le coût de l’énergie ?

Les prix des produits énergétiques ont reculé depuis le pic de l’été 2022.
Au troisième trimestre 2023, le coût des matières premières et de l’énergie arrive à la quatrième place des entraves au développement de l’activité.
Ils sont relayés par plus de deux répondants sur cinq (45,5%) à notre étude.
Il y a un an, cette proportion était de 72,1%. Selon Statistics Belgium, la contribution de l’énergie à l’inflation est négative depuis le début de l’année 2023 et le recul des prix des produits énergétiques se poursuit. L’inflation sur ces produits affiche -28,7% en septembre 2023.

La diversification et la recherche de nouveaux partenaires pour les matières premières doivent devenir le credo des entreprises si elles ne veulent pas connaître de nouvelles difficultés d’approvisionnement.

Quid de l’accès au crédit ?

Au troisième trimestre 2023, les indépendants et chefs de PME estiment que les conditions de l’accès au crédit restent difficiles malgré une légère amélioration du score de perception de l’accès au crédit.
La remontée des taux d’intérêt depuis le début de l’année 2022, à la suite de la persistance d’une inflation élevée, resserre les conditions d’accès au financement, notamment le financement bancaire, principale source de liquidité pour les PME. 

En effet, il y a 3 mois, près d’un chef de PME sur deux (49,2%) ayant répondu à nos questions déclarait que l’accès au crédit était difficile ou très difficile. Cette proportion, bien que comparable, a légèrement baissé (46,2%).
Selon la Banque Nationale Belge, le coût moyen pondéré des crédits est passé de 2,3%% à 4,5% entre juillet 2022 et juillet 2023. En conséquence, plus d’un répondant sur trois (35,4%) entrevoit une réduction des investissements lors du dernier trimestre de cette année.


 
Source : Baromètre-PME, UCM-Service d’Etudes

UCM reste plus que jamais attentive aux grands enjeux et défis qui s’ouvrent aux chefs d’entreprise wallons et bruxellois.
A la lecture des résultats de notre dernier baromètre, notre service d’études se fera le porte-parole des préoccupations majeures des PME au travers du mémorandum qu’il est en train de construire.

Laisser les chefs d’entreprise exercer leur métier et faire croitre leur entreprise est un point essentiel de notre travail quotidien.
Il est primordial que tous les acteurs du monde économique comme les banques ou les prestataires de service jouent le jeu de la complémentarité et aident/accompagnement les PME dans leur développement.

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