Ce samedi 24 février, le dispositif « Objectif Proximité » fêtera son premier anniversaire. Outil de redynamisation des cœurs de villes et de villages wallons, il est devenu, au fil du temps, l’une des priorités inscrites dans le plan de relance du Gouvernement wallon.
Mis en place à l’initiative du Ministre de l’Economie, ce mécanisme a permis de fournir une aide précieuse aux commerces de proximité, durement touchés par les crises successives de ces quatre dernières années.

Cet anniversaire est l’occasion, pour UCM, qui coordonne le projet, de dresser un premier bilan.

Historiquement, « Objectif Proximité » a profité de l’expertise des mécanismes « Creashop-Villes » puis « Creashop-Plus ». Si les commerçants de proximité wallons constituent toujours le cœur du projet, « Objectif Proximité » marque sa différence en élargissant son champ d’actions. En effet, il ne concerne plus uniquement les porteurs de projets (qui s’installent dans des cellules commerciales libres)  mais également les commerçants déjà établis, qui souhaitent réorienter leur activité commerciale. De plus, il est élargi à l’ensemble des villes et communes wallonnes. Cette nécessaire réorientation, voire diversification de services proposés à leurs clients, fut souvent la seule porte de sortie, leur permettant de survivre face aux crises sanitaire et énergétique.

Cette nouvelle cartographie a permis, non seulement de conserver le savoir-faire de nos commerçants, mais aussi d’augmenter l’attractivité des centres des villes, communes et villages.

Pour atteindre cet objectif, le Ministre de l’Economie, Willy Borsus, a réservé 5.100.000 euros, du plan de relance wallon, et a désigné comme bénéficiaires pas moins de 100 communes, villes et villages en Wallonie.

Pour bénéficier de cette prime allant jusqu’à 6.000 €, chaque candidat commerçant devait présenter un dossier devant un jury, composé de représentants du secteur, mais aussi d’une experte UCM.

Depuis le lancement d’ « Objectif Proximité », soixante-cinq séances de jurys ont été organisées, à l’issue desquelles 97 % des dossiers présentés ont été acceptés. Cela a permis à 80 commerçants indépendants de recevoir un budget consacré, pour vingt-deux d’entre eux, à la réorientation de leur activité.
L’Horeca est le secteur le plus largement représenté, suivi de l’équipement de la personne (vêtements et chaussures) et les métiers de bouche.

C’est à Waterloo où l’on enregistre le plus grand nombre de dossiers remis par les commerçants, suivie de Namur, Tournai, La Roche, La Louvière, Waremme, Bastogne ou encore Beauraing.
Des communes rurales ont également pu sortir leur épingle du jeu, c’est le cas (entre autres) de Theux, Saint-Georges sur Meuse, Houffalize, Vielsalm et Florenville.

Dès le mois de mars, les membres des jurys vont reprendre la route, afin d’ajouter à cette liste de nouvelles candidatures de commerçants, et ainsi leur permettre de négocier un nouveau virage le plus sereinement possible.

« La bonne santé commerciale de nos centres-villes et de nos villages est essentielle pour l’économie de notre Région. Nous avons voulu densifier nos actions en matière de redynamisation de nos centralités par le biais de différents programmes. Je pense notamment aux mécanismes Creashop plus et à son petit frère qui fête sa 1ère année : Objectif Proximité. 80 commerçants ont bénéficié de ce soutien pour s’installer dans des cellules vides. Presqu’un tiers des dossiers pour lesquels des aides ont été octroyées concernent également une réorientation d’activités. J’en conclus que le volet dédié aux commerçants souhaitant se repositionner (« Je me réinvente ») était nécessaire. Un projet entrepreneurial, c’est aussi pouvoir se poser les bonnes questions et y apporter les réponses adéquates. » ajoute Willy BORSUS.

Caroline Cleppert, Secrétaire générale UCM :  « C’est grâce au courage et à la volonté de nos commerces indépendants, et leur perpétuelle remise en question, que les centres névralgiques de nos villes, communes et villages tentent de survivre.
C’est la raison pour laquelle UCM insiste, encore et toujours, sur l’absolue nécessité des commerçants indépendants dans le paysage économique wallon. Leur identité doit être préservée, ils méritent une attention particulière, en regard aux efforts qu’ils consentent quotidiennement »
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