Le conseil d'administration d'UCM a approuvé le projet d'accord social 2021-2022 négocié cette nuit par son président, Pierre-Frédéric Nyst. Il pérennise le modèle belge de concertation et comporte un engagement de paix sociale. Quant au contenu, il ménage les intérêts des uns et des autres. Les chefs de PME retiendront surtout la possibilité de recourir davantage aux heures supplémentaires, une flexibilité bienvenue en ces temps difficiles.

Sous réserve du feu vert de chaque partie signataire, un accord social 2021-2022 existe enfin. Le conseil d'administration d'UCM a approuvé le texte à l'unanimité. La question de la norme salariale a été renvoyée au gouvernement mais les employeurs et les syndicats ont pu s'entendre sur quatre dossiers importants.

L'augmentation du salaire minimum se fera sans surcoût excessif pour les employeurs, grâce à l'intervention promise par le gouvernement. De plus, une comparaison sera faite avec le salaire minimum en Allemagne pour préserver la compétitivité. Moyennant quoi, le pouvoir d'achat pourra augmenter et soutenir la consommation, sans crainte d'effets négatifs sur l'emploi.

L'harmonisation des pensions complémentaires entre ouvriers et employés sera effective au 1er janvier 2030, sans coût supplémentaire pour les employeurs concernés.
En ce qui concerne les fins de carrière, il y a peu de changements quant à l'accès à la prépension (RCC). Il sera possible de passer à mi-temps à 55 ans au lieu de 57 ans, ce qui est de nature à favoriser le maintien au travail.

UCM demandait avec insistance de la flexibilité en plus sous forme d'heures supplémentaires. C'est fait pour cette année et 2022. Le plafond de 120 heures sera porté à 240 pour l'ensemble des entreprises, sans limitation de secteur. Le nombre d'heures bénéficiant d'un régime fiscal préférentiel sera de 180 au lieu de 130. C'est de l'oxygène pour les PME en cette période de relance qui s'annonce.

L'accord comporte une clause de paix sociale, dont nos entreprises ont le plus grand besoin. Son existence garantit la poursuite de la négociation "à la belge" entre employeurs et syndicats, un modèle qui vient encore de démontrer son efficacité.